Marigalalala

Forcement, quand on a un projet et la soif de le réaliser, monter « SA » boîte est une consécration. Si l’expérience nouvelle est vraiment dingue, nous avons noté quelques divergences entre mythe et réalité !

“ Il est super votre projet, ça va trop marcher, parlez en a la banque Onprêtequauxriches, ils ont l’habitude de ce genre de projet “	Réalité : Qu’il soit super, on est contentes que d’autres le pensent aussi, et si on se lance c’est qu’on en est persuadées. Qu’il marche, on va tout faire pour ça. Tout le monde semble y croire : les conseillers bancaires sont enthousiastes, nos proches nous soutiennent, mais peu se mouillent vraiment. Tous veulent plus de garanties et investir dans une affaire qui a fait ses preuves. On travaille tous les jours à leur fabriquer des preuves, mais elles ne suffisent pas. Il faut être chaque jour un peu plus inventif ! Résultat : on lance une petite production “comme des grands” * et on leur prouve que ça va déchirer ! Mais au moins on sera super fières !!! * avec l’aide aussi des nombreux ululeurs qui nous ont tant soutenus !
“ Cette semaine on crée la boîte, demain on lance les commandes fournisseurs “	Réalité : C’est sans compter sur les intermédiaires, un mois d'août au ralenti en France, des démarches administratives qui semblent à chaque fois plus compliquées. Et pourtant on se fait aider .... Patience, patience ….YEAHHHHHHH on a notre Kbis ! Maintenant compte en banque, CB , à nous la liberté !
“ Si vous vendez votre produit à ce prix, vous devez avoir une sacrée marge !	Réalité : C’est vrai, après 2 mois d’exercice on pense vraiment installer nos locaux a New-York et avoir chacune une voiture de fonction. On voyagera en business et on se fera des séminaires à Marrakech tous les ans ! Non en vrai pour notre production de départ, il faut ajouter les frais d’établissement, de comptable, de dépôt de marque, de nom de domaine, de marketing et d’envoi. Et encore on compte sur d’autres facteurs moins conventionnels : système D, solidarité familiale, huile de coude … Eventuellement s’il en reste un peu on pourra penser à se payer. (rêve, utopie… )
“T’as trop de chance, je rêverais de travailler à mon rythme et d’être mon propre patron “	Réalité : c’est vrai on bosse à notre rythme. Un rythme un peu spécial ; le jour, la nuit parfois, les we, à cheval sur plusieurs fuseaux horaires. Entre le boulot d’à point nécessaire à la survie et les enfants à récupérer à l’école, on est loin d’être aux 35 heures mais c’est toujours pour la gloire qui arrivera bientôt on en est sures! Pas de patron c’est mais quelques comptes à rendre pourtant : pôle emploi, banques, impôts, RDI… Ok, parfois on se prend une aprèm pour faire les courses et c’est toujours là qu’on croise un ami : “ah ben ça va, tranquille d’être chef d’entreprise !” … No comment, et sans rancune !
“ Marigalala SAS, ça claque “	Réalité : c’est vrai, ça claque. Ce qui est nettement glamour ce sont les termes nouveaux qui apparaissent dans notre vocabulaire : TVA intracommunautaire, incoterm, EORI, … en même temps plus on les comprend plus on se sent appartenir à un nouveau monde, celui des entrepreneurs ! Mais il est un peu différent du monde des bisounours dans lequel on pensait entrer.
“ Ouaou mais c’est génial de bosser avec sa soeur “	Réalité : C’est vrai c’est top. En même temps c’est pas mal aussi qu’on soit séparées de 5000 kilomètres … ! ça permet de prendre un peu de recul. I love You sister !